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Je suis artiste peintre.

 

Lors de formations que j’ai données à des artistes dans plusieurs régions du Québec, la soif de dialogues autour de nos œuvres m’est apparue criante.

 

La solitude est inhérente à la pratique des arts visuels et on y trouve de grands avantages, liberté et indépendance principalement. Mais on y perd aussi. En tête, on perd l'exposition à ce qui anime les autres artistes. Nous sommes peu sensibilisé·e·s les un·e·s aux imaginaires des autres. Ce qui retarde la maturation de nos œuvres et notre contribution à la dynamique culturelle.

Comment créer des ponts entre nous, alors que notre pratique est fondamentalement solitaire?

J’ai donc ébauché un projet de rencontres virtuelles entre artistes professionnel·le·s puis demandé conseil à trois gestionnaires des arts travaillant aux Conseils régionaux de la culture. Plusieurs échanges plus tard, j’en suis arrivé à cette version du Carrefour des Artistes dont vous trouverez les lignes directrices plus bas.

Le premier cycle de rencontres s’adressait uniquement aux artistes visuel·le·s. Cette seconde cohorte s’est ouverte aux artistes de la littérature (éventuellement des artistes de la musique et des métiers d’art y auront aussi accès. Il est aussi probable que quelques groupes mixtes s’ouvrent…)

Les liens de la communauté artistique existent généralement par l’entremise de multiples intermédiaires culturels. Rares sont les ponts directs entre les ateliers d’artistes. J’ai initié le Carrefour des Artistes pour aider à tisser, un peu plus serrée, la communauté artistique professionnelle du Québec. En espérant qu’elle s’y retrouve pour se dévoiler et se voir dans ce qu’elle a de plus intime : l’acte créateur.

 

Voir l’œuvre de l’autre, c’est bien. Être témoin de sa création, c’est mieux.

L’art de l’autre nous parvient sous la forme réduite de l’œuvre comme le rêve de l’autre nous parvient sous la forme réduite du récit. Comme il ne suffit pas du récit pour saisir le rêve, il ne suffit pas de l’œuvre pour saisir tout ce qui se joue dans la tête de l’artiste. Il nous faut aussi les coulisses de la création.

Les multiples huis clos proposés par le Carrefour des Artistes visent à nous rapprocher les uns des autres, au plus intime, au plus vrai de la poésie qui nous anime.
 

Jaber Lutfi

  REMERCIEMENTS  
Merci à Éric Dufresne-Arbique (anciennement de Culture Laval) et à Marie-Lou Pelletier (Culture Mauricie) pour leurs généreux conseils et encouragements.

Un merci posthume à l’artiste Marie-Paule Royer qui m’a délicatement poussé à le réaliser aussitôt que l’idée m’a traversé.

Un grand merci à Sarah Lamarche (Culture Estrie) qui s’est engagée personnellement à élaborer avec moi le projet dans ses détails et qui a gracieusement réalisé le site web.

 LES 4 LIGNES DIRECTRICES DU CARREFOUR DES ARTISTES 

 

1) ACCESSIBILITÉ AUX ARTISTES PROFESSIONNEL·LE·S

  • Les artistes professionnel·le·s (ou en voix de professionnalisation) résidant au Québec, œuvrant dans toutes les disciplines et tous les genres peuvent participer aux rencontres organisées par le Carrefour des Artistes à condition d’être en période de création lors du cycle des rencontres.

  • Les artistes font une demande d’inscription. Un comité bénévole, dont le rôle se limite à s’assurer que les artistes sont professionnel·le·s, sélectionne les participant·e·s.

  • La participation est gratuite.

  • Il n’y a pas de limite au nombre de participant·e·s. On ouvre des groupes tant qu’il y a des demandes et tant que des facilitateurs et facilitatrices sont disposé·e·s à s’engager bénévolement.

2) DIVERSITÉ DES IMAGINAIRES

  • Il n'y a pas d’animateurs ou animatrices attitré·e·s. L'animation vient du groupe. Le rôle des facilitateurs et facilitatrices se limite à organiser les séances virtuelles et à s'assurer que les rencontres se déroulent selon le protocole.

  • Afin d’exposer les artistes à la diversité des sensibilités et intérêts des autres créateurs et créatrices, les participant·e·s sont regroupé·e·s au hasard, à l'intérieur d'un même champ de création, indépendamment des disciplines (par exemple, en arts visuels on regroupera peintres avec sculptrices, photographes et graveurs, etc.; les groupes littéraires regrouperont poètes, romanciers, conteuses, etc.)

  • La durée de vie des groupes est de quelques mois. Au bout du cycle, tous les groupes se dissolvent simultanément, puis de nouveaux groupes sont constitués simultanément afin de faciliter la migration des artistes d’un groupe à l’autre.

 

3) AUTONOMIE

  • Le Carrefour des Artistes est un service que la communauté artistique s’offre à elle-même. Il fonctionne sans financement public, sans commanditaires, sans dons et sans mécénat.

  • Sans but lucratif et sans conseil d’administration, hors institutions, sa structure relativement simple est basée sur le bénévolat et la communauté de pairs.

  • Les communications du Carrefour des Artistes se font sans frais, par Internet, via les médias sociaux et les associations d’artistes. Et, bien sûr, de bouche à oreille.

  • Le Carrefour des Artistes ne cumule aucune somme d’argent puisqu’il n’en a nul besoin.

  • Le service de vidéo-conférence peut se faire par Messenger (gratuit) ou par Zoom (abonnement aux frais des facilitateurs et facilitatrices).

4) UN CARREFOUR, UNE PÉPINIÈRE

Il est souhaitable :

  • que de nouveaux projets communs naissent de ces rencontres (expositions, sorties, colloques…)

  • que des groupes permanents se forment selon les affinités ou les amitiés.

  • que des artistes inspiré·e·s par les échanges soient amené·e·s à approfondir leur cheminement ailleurs (études, stages, voyages…)

  • que des idées fructueuses échangées ici se propagent (manifestes, cours, publications…)

Mais, le Carrefour des Artistes restera toujours en amont. Il reviendra toujours à la base: favoriser les rencontres entre les artistes travaillant seul·e·s dans leurs ateliers.

Pour faire image, le Carrefour des Artistes fertilise les sols mais ne traite pas les fruits.

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